Pages

mercredi 12 septembre 2012

Sur le chemin du départ

J'ai décidé de commencer mon chemin à Espalion. Pour me rendre là-bas, je dois, depuis Toulouse, prendre un train pour Rodez, puis de là, un bus local pour Espalion.

2h30 de train plus tard, arrivée à Rodez.

Rodez commençait pourtant plutôt bien, malgré l'absence de consigne où poser mon sac à dos de 12 kg. Et ça commençait bien puisqu'une femme me donne son titre de transport pour que je puisse me rendre gratuitement dans le centre, en bus.
Et le centre de Rodez, en bus, c'est déjà 15mn, donc bien contente de pas avoir suivi le panneau "centre ville" à pieds.

Ca commencait bien, mais c'était toute l'étendue de ce qui était bien à Rodez, pour plusieurs raisons:

- En dehors du centre historique, on pense vraiment s'être foiré et être revenu à St Ouen l'Aumône (banlieue parisienne pas belle)sans le faire exprès. Manège rescapé des années 70 sur une place de la ville où les enfants peuvent choisir entre le bus, la navette spatiale ou l'hélico

- Le chauffeur de bus est tellement dégouté de la vie, qu'on ne sait pas s'il a perdu sa femme, si elle l'a nourri au whiskas, ou s'il est juste anéanti par le seul fait de travailler à Rodez.

- Dans le bus et dans la ville, 3 catégories:

1. des ados qui font peur, qui sont à l'arrière du bus et sur lesquels on se bâtit une parano sur le fait qu'ils regardent notre blackberry d'une façon louche.

2.des mamans ados. 20 ans, bébé, leur bon vieux voile, poussette et tout le bordel.

3.des ados. Ils ne font pas peur, mais secrètement, on les déteste quand même.
Morosité totale pendant ce trajet en bus. Les mamans voiles/poussettes ont besoin de ma place pour garer leurs bébés, elles sont déjà dans un débat animé de bonjours rien qu'à la joie de se reconnaître. Pas de signe perceptible même pas dans un sourcil de remerciement quand je cède généreusement ma place. Suis maintenant au milieu du bus avec énorme sac à dos menaçant de tomber à chaque instant parce que non adossé.
St Ouen l'Aumône, me revoilà.
HLM tout autour, autant de gris autour qu'au dessus, le ciel se reflète dans cet accablement de béton.


- Vielle ville. Une chouette cathédrale, il est vrai, mais comme toute bonne personne organisée, je vais d'abord à l'office de tourisme pour avoir un plan de la ville ainsi que les horaires de bus retour pour la gare.

Je suis les panneaux "office de tourisme".
Me retrouve sur le boulevard, pas d'office de tourisme.
Je demande.

L'office de tourisme est dans la direction opposée, les panneaux sont pour les voitures, à cause du sens interdit de la rue qui les force à faire le tour.
Je trouverai l'OT près de la poste.

Je suis à La Poste.
Pas d'office de tourisme.
Mais débute alors une course fléchée dans la ville.
J'arrive finalement à l'office de tourisme, j'ai déjà tout vu et maintenant j'ai faim et suis passablement énervée.

La ligne C du bus qui me ramènera à la gare n'a pas d'horaires fixes, me dit l'office de tourisme, mais il passe toutes les 40 minutes.

Je n'ai plus qu'à attendre 40 minutes à l'arrêt de bus.
Bref, Rodez, c'est une ville où ne vivent que des ados et des gens qui ont perdu leur accent du sud. C'est la valencienne du sud.

Suis maintenant au café juste devant l'arrêt de bus!
Très curieux, ils ont des télés qui passent des clips de MCM, mais qui ne correspondent pas à la musique diffusée dans le bar. Résultat: j'entends Ben Harper, et je vois une nana qui danse très très (trop?) vite en trémoussant ses fesses parfaites, ceci sur un rythme très lent de Ben Harper.
L'arrêt de bus est "place des armes" et me voilà instantanément transportée en Amérique du Sud, pour toutes les "plaza de armas" qu'on a pu y voir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire