mercredi 12 septembre 2012
1ère étape: Espalion - Golinhac
Départ à 8h de la superbe Espalion après petit déj. avec les autres gens du gîte. Les gîtes d'étapes coûtent en moyenne 12 à 15 euros la nuit pour un lit dans un dortoir de 4 à 8 lits, presque toujours superposés(le maximum de lits a été atteint au gîte communal de Conques, avec un "hall" commun" de 45 places). Accès aux sanitaires à l'extérieur des chambres et coin cuisine pour se préparer des bonnes petites souplettes industrielles.
La veille, dans ma chambre, une femme et son amant de 63 ans me raconte comment elle a quitté son mari pour Bruno, qu'elle avait rencontré sur ce même chemin, 2 ans plus tôt.
Très bizarre à quel point elle se décide à me raconter toute sa vie, du boulot de sa fille, à la nouvelle copine de son mari.
Bruno se met en slip, elle en culotte, et hop, ils se baladent comme ça dans la chambre. Très curieux.
Bref, départ de la belle Espalion, tout va bien, naturellement puisque c'est le départ. Je vais vite + mes bâtons claudiquent en rythme sur le goudron. Du goudron, et du goudron. Très curieux ça aussi.
Arrivée devant une église et un grand bâtiment près de l'eau, bâtis en grès rose, et très beaux. Petite montée dans la forêt puis des crêtes et des crêtes et des paysages à la Thomas Hardy.
Aucun souvenir de l'arrivée à Estaing sinon que c'est un peu long, et trop bétonné.
Sandwich confectionné par mes soins car la boulangerie du coin ne vend que des quiches qui n'ont pas forcément l'air d'être bonnes, d'autant qu'elles sont froides. Depuis quelques temps, j'ai la malheureuse tendance à imaginer ce que les aliments deviendront en caca. La quiche ne me donne donc pas du tout envie.
Jambon fromage mangé sur un banc à côté du pont du château (légèrement phallique par ailleurs) et d'un gars qui avait mal à la jambe.
Ca fait 3 heures que je marche, 1h de pause à Estaing, et je repars pour les 3h45 qu'il me reste à faire.
Petit coup de découragement dans les 30 premières minutes. Je réalise que c'est dur de marcher seule. Je branche l'Ipod. Les 2h30 qui suivent passent beaucoup mieux en musique, et me motivent à marcher. Les écouteurs mis, j'ai l'impression de mettre ma tête sous l'eau avec masque et tuba.
Ca grimpe un peu, mais ça va bien. Rachmaninoff au top pour les montées.
2h après, la pause. L'endroit est misérable (rocher au milieu d'un terrain en travaux) mais l'arrêt est nécessaire. Je vois un panneau qui dit que ma destination est 5km plus loin.
Au top. 5km, c'est 1h de marche à peu près. Soit 45min de moins que ce qu'indique le guide. Délectation mégalo du fait que je sois une super marcheuse, qui marche plus vite que ce que dit le guide.
1h après. Pas arrivée, suis toujours dans c'te putain de forêt. Je m'échoue sur une pierre. Là, je commence à comprendre que c'est vraiment chaud. J'ai senti des sortes de petits courants électriques remonter le long de ma jambe gauche - j'ai comme l'impression que c'est mauvais signe.
Je rencontre 3 petites daronnes en groupe. Elles disent qu'il devrait nous rester 2 ou 3km.
Je rêve d'un vélo - ou d'un pick up - pour m'amener.
J'arrive enfin. J'ai marché 6h45, 27km - exactement le temps du guide. Le gîte est à 300m supplémentaires. Je pense que le purgatoire est pavé de ce genre de 300m là.
Arrivée au gîte qui fait aussi camping. Je pue, et je sens que je suis un peu collante.
Sur mon bras, les piqures antécédentes d'araignée que j'ai vraiment trop gratté. On dirait que j'ai un psoriasis, ou que je me suis écrasé des myrtilles sur le bras.
Suite à ca, la nana de l'accueil demande à pulvériser mon sac d'anti-puces. Je la comprend la roulure!
Douche, dortoir et perrier devant la piscine. Je redoute le sort de mes membres au réveil demain.
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