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lundi 15 novembre 2010

Don't cry for me Argentina

L'Argentine... la terre promise du bifsteak.
On en rêvait depuis nos montagnes du Perou en rognant notre os d'Alpaca.
Il faut cependant la meriter l'Argentine et la terrible mise a l'epreuve commence à la douane. La prochaine fois, nous saurons qu'il faut prier Notre Dame de la 2 CV.


Une horde de migrateurs, beaucoup de Boliviens, quelques backpackers comme nous, une frontière qui ressemble à une station essence, et le signe rêvé, à quelques mètres de nous, humbles pénitents en file: BENVENIDOS EN ARGENTINA.

Il est 9h30 du mat. Nous avons passé la nuit dans le train et nous rejoignons la file de pénitents a gros sacs, en francais anglicisés que nous sommes, totalement résignés à respecter la file de 100m que nous voyons devant nous.
Fait bizarre, il ne semble y avoir que des blancs dans notre file. Les Boliviens, ou indiens, sont sur une autre file à notre droite.

1h passe. Nous avons avancé de 50cm gagnés grâce au groupe d'Israeliens devant nous qui ont bougé leurs sacs.

2h passent. Nous sympathisons avec les Canadiens de derrière. Pause pipi.
Exécution mentale de tous les Boliviens qu'on voit griller la queue l'air de rien.

3h passent. Nous n'avancons pas. Il fait chaud. Rien à boire ou manger à part un gars qui vend des barbes à papa. Approche avisée de la Canadienne au devant de la queue pour comprendre ce qui bloque.
Comme à Auchan, il n'y a qu'une seule caisse d'ouverte + on se fait en fait griller par TOUS les Boliviens qui rejoignent le tronc commun de notre queue largement en amont.
Le problème étant (après observation camouflée) que les Boliviens nécessitent une pile de papiers pour entrer chez Evita. Compter 5 mn par Boliviens. Nous sommes au moins 200...

4h passent. L'heure de la révolte a sonné. Commencée par les Israeliens de devant, le plan est simple: il faut griller tout le monde.
Avec la Canadienne, nous élaborons un plan. Comme d'hab, les hommes, trop faibles, restent à l'arrière pour garder les sacs. Nous, les femmes, partons au feu. Il faut partir tout devant le guichet de l'immigration, se faufiler devant ceux qui attendent là, et au dernier moment, ramener les hommes laissés derrière.
Après quelques tortillus et protestations indignées en espagnol des boliviens que nous coupons ("Disculpe, no entiendo español"), nous arrivons finalement devant le guichet et chérirons le tampon chèrement acquis sur notre passeport jusqu'à ce que la mort nous sépare.

¡Viva Argentina!

8h de bus plus tard, 3 controles anti drogue, et 2 films sur le traffic humain de jolies nana de l'Est, nous arrivons a Salta.
A ce stade là, on veut presque devenir végétariens.


Depuis Salta, nous avons pu louer une voiture pour visiter les gorges et montagnes du coin, jusqu'à Cafayate. Très beau. Rouges, blanches et vertes - les couleurs des montagnes du coin.

La récompense de nos efforts vient avec un petit gîte trouvé sur la route - la Casa de los Vientos. Superbe endroit oú la proprio tourne ses céramiques dans le ptit atelier attenant à la cour autour de laquelle elle a construit sa maison et chambres en adobe.
Très bon moments passés là, si le prix de location de voiture n'avait pas été si important, on serait volontier restés là plus longtemps.
Nous repartons cet après midi pour quelques 17h de bus pour San Juan, pays du vin et de la siesta.


Hasta pronto amigos

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